Pour progresser, il faut expérimenter les nouveaux médicaments sur des humains (afin de vérifier leurs effets secondaires par exemple).
Mais le "cobaye" ne risque-t-il pas d'être un simple OBJET entre les mains du médecin ?
Il y a un RISQUE permanent de DESEQUILIBRE. Ce risque existe dans toutes les RELATIONS entre celui qui MAITRISE une TECHNIQUE et celui qui en a besoin mais qui ne la connait pas.la relation est alors UNE RELATION DE POUVOIR : le patient n'est pas un simple objet, un simple "mécanisme" qu'il s'agirait de réparer. Il est un SUJET, mais un sujet ignorant donc dépendant de celui qui sait. le médecin n'est pas un simple "prestataire de service", mais il n'est pas non plus une autorité morale. Il n'a pas la compétence pour dire ce qui est bien ou mal sur le plan moral.
La loi française (4 mars 2002) préconise le "consentement éclairé" de celui qui se prête à une expérimentation. cela suppose donc que celui -ci soit lucide, sain d'esprit, capable de comprendre les risques de l'expérience. ce qui exclut de fait l'expérimentation sur les malades mentaux qui seraient incapable d'un "consentement éclairé.
La loi prévoit la possibilité d'une délégation à une personne de confiance pour consentir à la place de la personne perdant sa lucidité, et dans tous les cas elle oblige à une information très stricte du patient sur les risques encourus.
L'idée qui prévaut est donc celle d'un EQUILIBRE entre le désir d'accroître nos connaissances et notre pouvoir d'un coté et le nécessaire respect de la personne humaine.
Voir dans le cours ou dans le livre de philo : les références à la morale kantienne sur le respect, la dignité de la personne et la thèse de Hans Jonas sur le respect dû aux "étres vulnérables".
pour compléter voir l'article du généticien Axel KAHN :
www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier160-1.php(dossier de 8 pages assez simple et complet)