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 Méthode de la dissertation séries générales et techno

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AuteurMessage
N. Vauthier (Admin)
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N. Vauthier (Admin)


Nombre de messages : 397
Date d'inscription : 19/09/2005

Méthode de la dissertation séries générales et techno Empty
MessageSujet: Méthode de la dissertation séries générales et techno   Méthode de la dissertation séries générales et techno EmptySam 1 Oct - 8:49

Conseils de méthode pour la dissertation philosophique

L’objectif : L’énoncé de dissertation est une question à laquelle on ne peut pas répondre de façon directe et immédiate. Pour y répondre, il faut passer par des « médiations » et transformer cette question en problème philosophique.
Une réponse directe relèverait simplement de l’opinion et ne serait pas argumentée.
La dissertation va permettre au contraire , à travers un discours rationnel, de comprendre l’enjeu de la question et de construire une véritable réponse étayée par des arguments, soutenue par des connaissances et discutée à l’aide d’objections.

Le travail de brouillon : Il est essentiel.

1) Il faut analyser en détail les termes de l’énoncé :

Se demander ce que les termes sous-entendent, s’ils peuvent être définis de manières différentes. Pour cela chercher les termes proches, les opposés
(cf dans votre livre, l’analyse détaillée du concept de « bonheur » qui fait apparaître différents sens : physique, psychologique, spirituel, volontaire ou dû aux circonstances etc …).

Penser à bien examiner tous les termes ou expressions du sujet : Rien dans l’énoncé n’est dû au hasard !
Bien lire l'énoncé : Ne pas remplacer un mot par un autre, cela peut modifier le sens de la question ou vous faire passer à coté d'un aspect du sujet !

2) A partir de ces définitions, on commence à entrevoir les problèmes philosophiques qui se dégagent de l’énoncé. Il faut les dégager avec méthode. C'est le travail de "problématisation".

(Par exemple, dans le sujet « à quoi sert la philosophie ? », on part d’une réflexion sur l’expression « servir à » qui nous renvoie au terme « utilité ». Celui-ci  sous-entend une relation d’infériorité, de dépendance : Le moyen est relatif à la fin. D’où la précarité et une perte de liberté : Ceci pose bien problème : Si on affirme que la philosophie est un moyen au service d’autre chose (la réthorique, la théologie …), alors elle perd ce qui la définit (un discours rationnel et sans contraintes extérieures). Est-ce acceptable ? On est donc amené à réfléchir à nouveau sur le concept d’utilité : on peut partir du terme inverse « inutilité » : Si la philosophie est inutile (ce qui correspond à l’opinion commune), alors elle est autonome : Ce qui apparaissait comme un manque, fait en réalité sa force : On peut approfondir ce paradoxe, à l’aide d’auteurs (Platon, Descartes etc …). La recherche de termes proches nous indique « nécessité », « valeur », «besoin » : Ne peut-on pas considérer que la philosophie est à la fois inutile (sur le plan pratique) et nécessaire (nécessité fondamentale de l’homme) (cf Schopenhauer, texte dans le livre). Il s'agit ensuite d'approfondir ce concept de nécessité : Qu'est ce qu'une chose ou activité "nécessaire "?

3) Construire un plan : La problématisation laisse déjà entrevoir un plan progressif possible. Le plan est le reflet de l’évolution de la réflexion, il va du « moins » vers le « plus » : Il est une discussion entre plusieurs lectures possibles de l’énoncé, entre plusieurs thèses argumentées. Il n’est pas qu’une juxtaposition d’idées.

Le plan :
Le plan sera constitué de 3 parties (I- Thèse, II- Antithèse, III- Synthèse).
On part de la thèse qui nous paraît la plus discutable ou la plus proche de l’opinion pour s’élever par étapes vers la thèse la plus juste et qui va le plus loin dans la réflexion sur le sujet. (qui est généralement la notre).

Chaque partie est constituée de 2 ou 3 paragraphes.

Chaque paragraphe (20 lignes environ) est composé de : Idée, travail de définitions, réflexion sur les présupposés, conséquences, arguments, exemples ou citations (brefs, justifiés), références philosophiques (reliées à votre démonstration), objections, conclusion qui invite à passer au paragraphe suivant.
(contenu à adapter selon les paragraphes) Faire un usage actif des termes de liaison (mais, par conséquent ..).

Entre les parties : Une transition qui conclue (2 phrases maxi) la partie précédente en montrant ses limites et qui justifie la nécessité de passer à la partie suivante. (n’hésitez pas à utiliser les formules interrogatives, ou les hypothèses « si…alors »).

Attention : au brouillon on fait le travail sur l’énoncé et un plan détaillé, on rédige les paragraphes directement au propre ! Seules l’introduction et la conclusion seront rédigées soigneusement au brouillon.

Conseil pour le brouillon : Pour vous aider à vous y retrouver dans votre plan, vous pouvez adopter la "méthode des colonnes" :
- 1ère colonne vous indiquez la référence : par exemple : 1ère partie, 1er paragraphe ...
ensuite autant de colonnes que vous estimez nécessaire, par exemple : une colonne "idée", une colonne "arguments", "exemples", "références philosophiques", "objections" etc...
Efficace pour ensuite pouvoir rédiger directement sans rien oublier.

L’introduction : Elle amène le sujet par exemple à travers un paradoxe et-ou une définition du concept principal. Ce paradoxe amène à se poser la question du sujet. Ensuite on va exposer les problèmes philosophiques que le sujet pose en essayant de bien mettre en avant l’enjeu qui se dégage.
(Par exemple le sujet « à quoi sert la philosophie ? » a comme enjeu la nature-même de l’activité philosophique, son but, ses relations avec le monde)
L’introduction doit être « consistante » : Grâce à elle on doit savoir exactement où va aller votre réflexion, elle ne doit pas être seulement allusive. Il vaut mieux en dire trop que pas assez (20 lignes environ). Introduction et conclusion sont rédigées après que le développement ait été terminé et recopié.

La conclusion : Elle fait le bilan de l’ensemble du raisonnement en rappelant les différentes étapes et en insistant sur les moments décisifs. Elle propose ensuite une réponse claire à la question de l’énoncé en la justifiant. (pas de « ni oui, ni non » ou de « chacun pense ce qu’il veut »). Cette réponse s’appuie évidemment sur la 3ème partie du devoir et sur l’enjeu essentiel qui a été dégagé. La fin du devoir peut ouvrir vers un autre problème qui serait la suite logique de celui que vous venez de traiter (mais seulement si vous le percevez ! Pas d’ « ouverture » farfelue).

Voilà, votre devoir est fini… ou presque : Relisez-vous : La qualité de l’orthographe, la clarté de l’expression sont primordiales pour se faire comprendre ( ce qui est le but !).
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