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Carole Al

Carole Al


Nombre de messages : 4
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Date d'inscription : 05/09/2008

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MessageSujet: Dissertation   Dissertation EmptyDim 26 Oct - 12:34

(les alinéas ne sont pas pris en compte)

Voici une expression très couramment employée: « Être hors de soi », qui traduit communément un état émotionnel démesuré, le plus souvent de colère, où l'on dit ou fait des choses sans les vouloir. Tout d'abord « pouvoir » exprime la possibilité, la capacité, la permission, la probabilité, le potentiel, « être » traduit un statut, le fait de se trouver, un état, l'existence, un fait, une réalité, « hors » situe quelque chose en dehors, à l'extérieur de, par-delà les limites, et pour finir le « Soi » définit ce qui est propre à chaque personne sa subjectivité, cela peut être les caractéristiques ou le rôle social, l'âme, l'esprit, le caractère, le corps, le conscient et l'inconscient chez Freud, les goûts, la culture, les convictions, le passé et l'expérience, il est aussi et surtout délimité, il est définit par la pensée « Cogito ergo sum » (« Je pense donc je suis ») d'après Descartes, par la liberté selon J-P Sartre, ou bien ce sont nos actes qui révèlent qui nous sommes. « Être hors de soi » c'est affirmer la possibilité de se trouver à l'extérieur de ce qui nous caractérise ? Mais encore la capacité à être en dehors de notre conscient et de notre inconscient ?




« Être hors de soi » peut être par définition non-intentionnel, pas réellement prévu, on n'envisage pas ce que l'on va dire, ce que l'on va faire. C'est alors le moment où l'inconscient prend le dessus sur le conscient.

On se retrouve « hors de soi » lorsque l'on a dépassé certaines de nos limites. Pas celles qui son encrées dans notre esprit grâce à notre éducation ou nos convictions éthiques ou même religieuses, car elles sont comme gravées dans notre inconscient et il rappelle constamment au conscient qu'elles sont infranchissables, mais celles que notre inconscient a fixé pour nous protéger nous-même, notre conscient. Par exemple lorsqu'une personne est amenée à vouloir se suicider, c'est parce qu'elle a atteint et dépassé la sorte d'émotion seuil fixée par son inconscient en fonction de ce qu'il pouvait endurer, son conscient est alors atteint par toutes les agressions quotidiennes, il n'arrive plus à les endurer ni à se protéger lui-même et il ne lui paraît plus aucune autre solution que la mort pour ne plus être conscient de souffrir.

Le réflexe et les automatismes sont des attitudes qui nous mettent « hors de nous » puisque, soit suite à un événement imprévu ou à une période d'apprentissage, la partie qui représente l'inconscient de notre cerveau transmet plus rapidement l'information motrice aux muscles que la partie gérant la conscience. En période d'apprentissage, les mouvements qui sont à effectuer ne sont pas encore connus de notre cerveau. Notre conscient produit un effort pour les assimiler et les reproduire pour ensuite les reléguer dans une partie de notre inconscient, puisque arrivé à certain stade de l'apprentissage, le conscient n'est plus utile, l'élève n'a plus besoin de se demander quelle partie du corps il aura besoin de faire bouger; il devient inconscient d'agir, il a acquis un nouvel automatisme (Nietzsche).
L'élève sait pourquoi il va effectuer cette action qui pour lui est devenue automatique, mais lors du réflexe, le signal nerveux de la douleur arrive au cerveau, mais sans même chercher à savoir pourquoi on va immédiatement chercher à retirer le membre qui est coincé, par exemple.

Sous l'effet d'une émotion forte il arrive que les mots que l'on va prononcer dépassent notre pensée. Notamment sous une forte colère notre inconscient va faire ressurgir tout ce qu'elle s'était efforcée de contenir pour ne pas nuire ou blesser qui que ce soit et ces paroles seront proférées peut être pas vengeance involontaire, pour blesser car nous même avons une blessure refoulée à rendre. Et une fois le calme retrouvé notre conscient reprendra le dessus et la raison nous ouvrira les yeux sur la futilité de notre acte.
Il peut en être de même pour nos actions, pendant un moment de panique, une partie primitive et innée de notre inconscient va nous ordonner comment réagir dans cette situation, ce sont les restes de notre instinct animal, et nos capacités se retrouvent multipliées.

L'inconscient prends plus souvent le dessus sur le conscient dans les situations où nous nous retrouvons « hors de nous », mais il existe des moment où nous sous mettons consciemment, volontairement « hors de nous ».



Il est des cas où le conscient souhaite ne plus être conscient de ses limites, on peut se retrouver « hors de son corps », au-delà de nos limites physiques et physiologiques,
Lorsqu'une personne se dope, elle a conscience de vouloir se doper pour dépasser ses limites physiques qu'elle connaît être fixes. Elle a donc conscience qu'une fois dopée elle n'aura plus conscience de ses limites, elle se sentira invincible. Elle a aussi conscience des dangers qu'elle encoure en se dopant, mais la volonté de ses surpasser l'emporte sur la connaissance des dangers.

Il arrive aussi que le « moi » soit mis de côté pour laisser place à l'objectivité, Un acteur met volontairement ses convictions politiques, religieuses,... et ses sentiments de côté pour se mettre dans l'état d'esprit de son personnage, ainsi il pourra dire et faire des choses qui dans la réalité auraient dépassé sa pensée. Bien que chaque personne « met du sien » pour jouer un rôle, un comédien peut puiser dans son vécu et son expérience pour mieux comprendre et interpréter le personnage. L'acteur met volontairement de côté une partie de son « moi » qui pourrait l'empêcher de coller à son personnage et ne garde que la partie de lui-même qui lui permettrait d'être le plus crédible possible « dans la peau » d'un autre.
Un peu de la même manière, une personne exerçant un métier difficile va mettre de côté ce qui pourrait l'handicaper dans la bonne pratique de son métier, par exemple un juge va adopter un point de vue entièrement objectif, il met volontairement ses sentiments, son « moi » de côté pour ne pas faire intervenir la pitié dans son jugement ni tout autre sentiment nuisible à sa profession. (César Dumarsais, Philosophie)

Se mettre « hors de soi » peut devenir une manière de se protéger son conscient, du jugement, parfois erroné des autres. En société on est amené à côtoyer toute sorte de personnes et notre comportement va s'adapter en fonction du milieu où nous nous trouvons. En présence de personnes avec qui nous nous sentons en sécurité, nous n'aurons aucune crainte à dévoiler notre réel « moi ». En revanche face à des personnes que l'on ne connaît pas suffisamment on va adopter un comportement qui n'est pas réellement notre vraie nature pour tester leur réaction, ou faire ce qu'on attend de nous que nous fassions, tout comme un homme employé en tant que garçon de café va « jouer son rôle » de garçon de café car c'est ce que les clients attendent de lui ( Le garçon de café et la Mauvaise Foi, L'Être et le Néant, Jean-Paul Sartre). Le « moi » que l'on souhaite laisser entrevoir dépend de l'environnement dans lequel on évolue,
Mais l'exercice d'un métier dur moralement où on côtoie fréquemment la mort amène notre inconscient à refouler ces images et ces évènements vus au quotidien et à les oublier voire les supprimer pour soulager notre conscient de ce poids pour continuer une vie normale où l'envie de sauver des vies dominera toujours l'idée d'échouer et sur le pessimisme, car l'erreur est humaine.

Mais alors le souhait de se mettre volontairement « hors de soi » n'amène t-il pas à certaines dérives et à certaines incohérences ?



Il existe des dangers à souhaiter aller au-delà de soi-même, à vouloir dépasser brusquement ses propres limites physiques, notamment lors de prise de produits dopants. Mais aussi sous l'effet de l'alcool ou de drogues, L'individu s'affranchira de toutes les barrières du « Moi », les impossibilités, les tabous, toutes les limites sont dépassées et pendant quelques instants l'inconscient se permet d'exprimer tout ce qu'il avait refoulé (Freud). Cependant cette envie de se libérer de ses propres contraintes, à répétition, peut vite entraîner des risques médicaux.
Il y a des dangers physiques et psychologiques graves à vouloir rejeter et à changer l'image physique que l'on a de « soi », c'est notamment le cas lorsqu'une personne est atteinte d'anorexie (Que signifie être « soi-même ?»). La patiente va se rendre malade pour coller à une image qu'elle estime être l'image parfaite à atteindre, et ce même au péril de sa propre vie, Le désir d'être « hors de soi » se traduirait donc par une envie d'auto-destruction ?

« Être hors de soi » peut se manifester par le fait de jouer un rôle, cette définition peut vite tomber dans une utilisation abusive de la « Mauvaise Foi », « Être soi » signifie avoir le choix de décider de nos actes, de ce que nous souhaitons faire, où nous avons envie d'aller,... « Être en soi » reviendrait donc à dire être libre, mais aussi avoir des responsabilités et de devoir assumer pleinement de ses actes et de ses choix, et par opposition « être hors de soi » reviendrait à se décharger de toute responsabilité et à pouvoir repousser le choix décisif devant l'échéance imminente.
La phrase « Je ne suis pas responsable de mes actes, je n'étais pas moi » ainsi que la plaidoirie de la folie pourront être utilisés à tort et à travers dès que l'occasion s'y prête et il est difficile de trouver de quoi répondre à cela ou de prouver la véracité de ces affirmations. « Être hors de soi » reviendrait donc à être irresponsable et utiliser abusivement de sa liberté ? « Être hors de soi » c'est être malhonnête et de mauvaise foi ?

Pour savoir dans quelles circonstances nous nous trouvons « hors de nous », il faudrait commencer par se connaître soi-même et connaître les limites par-delà lesquelles nous pourrions nous trouver en « dehors de nous », ce qui est impossible puisque le « moi » est modulé au fur et à mesure de notre expérience et de notre environnement, il change donc constamment et, par conséquent, la notion « d'hors de soi » aussi.

Être objectif c'est « être hors de soi », car l'objectivité consiste à faire abstraction de nos sentiments et de nos pensées, qui sont les caractéristiques propres au genre humain. Alors « être hors de soi » revient-il à être inhumain ?

Nous avons conscience du monde qui nous entoure, et d'ailleurs le monde n'existe que parce que nous lui donnons un sens (l'en-soi, J-P Sartre), mais durant notre sommeil, nous n'avons plus conscient de notre environnement ni de nos pensées. Mais alors comment interpréter les rêves ? Comme une confusion d'idées (Descartes) ? Ont-ils un sens, une signification cachée (Freud) ? Et qu'est-ce-qui guide le somnambule à travers la nuit ? Car il paraît impossible d'exister hors de notre enveloppe corporelle, alors comment des personnes sortant du comma peuvent-elles affirmer s'être vues elles-même sur leur lit alors qu'elles sont « des légumes »? Comment croire à la réincarnation alors qu'à la mort tout le corps meurt, le cerveau y compris ?




En étant « hors de soi » on se retrouve à l'extérieur de nous-même de façon intentionnelle ou ou non. Lorsque nous nous trouvons sous le joug d'une émotion forte nous ne contrôlons plus nos réactions et lorsque notre inconscient décide à la place de notre conscience. Mais il est aussi des cas où on souhaite dépasser nos limites ou mettre un certaine partie de « soi » « hors de soi » pour pouvoir évoluer dans une société où la force morale est primordiale. En étant hors de soi volontairement et involontairement, on se retrouve « hors de soi » dans énormément de situations. Alors exister signifie peut-être être constamment hors de soi...
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