La science confrontée à la réflexion éthique
Remarque : On parle de "morale" quand il s'agit d'un système constitué (ex : la morale chrétiennne") et on utilise le terme "éthique" quand il s'agit d'une réflexion plus personnelle sur les valeurs, où il n'y apas de réponses toutes faites (ex : la réflexion "bioéthique" sur le progrès scientifiques, médicaux)
Pour se constituer la science a souvent dû s'opposer aux croyances et aux valeurs admises (tout le monde a entendu parler du « procès » de Galilée). Ce faisant elle a acquis son autonomie. Aujourd'hui les progrès sont tels, particulièrement en génétique, que l'éthique reprend sa place au coeur des débats sur la science. Nous allons voir comment, depuis l'origine des sciences, les rapports entre les sciences et les techniques ont évolué.
Selon l'opinion commune, la science est première et produit des découvertes qui feront ensuite l'objet d'applications techniques. Cette vision est fausse. L'histoire nous montre au contraire un développement séparé voire même opposé de la science et de la technique.
L'alliance ne viendra que plus tard, au 17è siècle avec l'essor d'une société marchande. C'est cette alliance qui fait problème, On pourra alors s'interroger sur la place nouvelle de la science dans la société et sur le statut même du scientifique : Ne devient-il pas lui-même technicien ? Qu'en est-il alors de sa responsabilité ?
Aujourd’hui la question des liens entre la science et le droit d'une part et entre la science et l'éthique d'autre part n'a jamais été aussi aiguë. En effet les récents progrès, en génétique notamment, réveillent nos fantasmes et certains rêves de puissance (le rêve du « clone ») mais ils nous conduisent aussi à une réflexion sur nos valeurs.
Exemple :
Sur les problèmes politiques et moraux posés par les OGM, voir au CDI du lycée :
Les OGM en questions
"Ce livret pédagogique sur les OGM, composé de huit dossiers, apporte des éléments d'information et de réflexion d’un point de vue scientifique, mais aussi économique et culturel. Chaque dossier, de 10 à 15 pages, présente des extraits de journaux et de rapports, des cartes et schémas. Les dossiers s’interrogent sur les OGM et le débat public, la définition d’un OGM, les applications, la coexistence avec les OGM en liberté, les objectifs thérapeutiques, les effets sur la santé, la privatisatisation du vivant, la volonté de mieux nourrir la planète, la réglementation, la régulation internationale, l’information du citoyen, le débat éthique."
(info donnée par le CDI)