Patrick Declerck est un philosophe, anthropologue et psychanalyste,il est atteint d'une tumeur au cerveau. Il va mourrir, il le sait... selon lui " la mort est la dernière des banalités et l'on sait tous que l'on va mourrir" ; c'est un fait, la mort est inévitable, c'est la fatalité tragique de la vie. Pour lui, le combat contre la maladie est inutile et ridicule, il critique alors la religion (miracles). Il fait certainement une critique sr l'euthanasie, puisqu'il dit que "la médecine moderne permet de faire trainer longtemps, bien trop longtemps les choses". , on peut faire réference à Sénèque qui dit " La vie est pièce de théatre, ce qui compte, ce n'est pas qu'elle dure longtemps, mais quelle soit bien jouée". Ce n'est pas la durée de la vie qui importe mais sa qualité. Quel intérêt de passer la fin de ses jours dans la souffrance, afin de soi-disant "survivre", ou encore "vivre le plus longtemps possible".. Pour Patrick, la mort libre est le meilleur choix.
Le fait d'écrire lui permet de lutter contre le temps, d'échapper aux déterminismes aveugles : "s'absenter discrètement". Le bonheur pour lui serait le "déploiement de son essence propre" (cf Sartre ;"L'essence, c'est tout ce que la réalité humaine saisit d'elle-même comme ayant été.")
Patrick, ne redoute aucunement la mort, il la prépare en quelques sortes, s'étant préparé à un eventuel acte suicidaire ..
L'homme n'a pas de volonté selon Patrick, ou plus exactement, la volonté n'existe pas. En effet l'homme estime surtout ce qui lui manque et grandit ce qu'il désire.. mais ne fait preuve d'aucune volonté afin de realiser ses désirs...
Mourir c'est apprendre à philosopher selon l'auteur, apprendre à vivre mieux et plus grandement afin d'atteindre le gouffre, le néant plus joyeusement... (Mourir heureux?)