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 Dissertation TES2

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N. Vauthier (Admin)
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N. Vauthier (Admin)


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MessageSujet: Dissertation TES2   Dissertation TES2 EmptyMar 2 Nov - 12:48


Dissertation : „ peut-on se connaître soi-même ?“ (TES2)

Pour avoir un exemple d'introduction, voir la dissert version n°1 des TS1


(I 1§) Quelle distinction pouvons nous faire entre un sujet et un objet ? Selon Sartre, un objet est, car son essence (ce qui fait qu'un objet est ce qu'il est) ne peut-ètre modifiée. L’essence d’un objet est définie avant sa construction, son existence matérielle n’apporte pas d’élément supplémentaire à sa définition c'est à dire que l’objet réel correspond exactement à son essence, sa définition, préalablement établie. Par ailleurs, si un objet est différent suite à un défaut ds la fabrication, il est rejeté, non vendu, car justement il ne correspond pas à son essence définie à l’avance. L'objet est tout d'abord pensé (pas des designers et d'autres), afin de répondre à une fonction précise (ex: un stylo est conçu pour écrire), à l'inverse l'Homme lui, n'a pas de fonction préetablie. Définissons par ailleurs la connaissance. La connaissance d'une personnne est tout à fait différente de la connaissance d'un objet pour de multiples raisons. Tout d'abord avant la construction d'un objet celui-ci est prédéfini, pensé, caracterisé pour répondre à la demande. A sa création, il répondra aux attentes du producteur. Ce n'est pas le cas d'une personne. A la naissance, une personne est unique et non prédefinie. Selon, Sartre, "son existence précede son essence", ce qui signifie bien qu‘ avant de d'avoir une utilité, elle existe. De plus, le sujet en passant par l'enfance, l'adolescence, etc.. est en perpetuelle évolution. On ne peut pas l'apprehender par un mode d'emploi comme cela est possible avec un objet. On peut donc penser que la naissance d'un sujet ou de soi-même peut-etre plus complexe que la naissance d'un simple objet. Enfin, on peut dire que l'on connait un objet car il est fini, défini, déjà pensé avant sa création, ou bien meme car on l'utilise quotidiennement, mais peut avoir le même jugement sur une personne ?


(I 2§) Descartes définit un sujet comme un être ayant la capacité de penser et ayant la capacité à penser par lui-même : "je pense, donc je suis". Ce "je" ,selon Kant, indique que l'homme est l'unique individu qui se distingue des autres. Cette conscience de soi est le propre de l'homme. On définit donc la conscience de soi par le fait d'avoir conscience que l'on existe et que l'on pense a un instant donné. Mais la conscience de soi implique-t-elle forcément la connaissance de soi ? c'est par la conscience que le sentiment est connu, que les choses sont décrites et pensées, Nous passons certes notre vie dans la conscience, mais sans la connaître et sans nous connaître. C’est d’ailleurs pourquoi le monde de l'extériorité paraît toujours plus clair que celui de l’intériorité. La caractéristique d'un sujet, c'est sa capacité à penser librement, sa conscience est libre, il peut prendre des distances à l'égard de ce qu'il est.
De plus, un sujet est imprévisible, on ne peut pas prévoir sa réaction, ce qu'il peut faire, contrairement à un objet auquel on donne des caractéristiques bien définies. Mais alors, si on peut connaitre un objet de façon exacte, chez l'homme, quels sont les moyens de se connaitre ?


La connaissance d'un sujet se présente d'emblée comme plus complexe que celle d'un sujet, quels peuvent cependant être les moyens pour y accéder ?



(II 1§, 1ère possibilité) L’un des moyens pour se connaître est la relation avec les autres, cela permet d’avoir une meilleure connaissance de notre personne contrairement l’image que l’on se fait qui est mal connue (Notre comportement peut être différent selon notre propre estime de soi). On quelqu’un, on le regarde, on le fréquente, par conséquent il y a plus de facilité à décrire la personne extérieure que de se décrire soi-même. Dans la même logique il est plus facile de critiquer une personne, de dire ses défauts plutôt que de se faire un vrai portrait de nous mêmes. Cependant les autres n’ont qu’une connaissance superficielle de nos comportements à cause des apparences que l’on donne. En présence de personnes on est appelé à changer de comportement en fonction des situations . Nos apparences sont toujours présentes en communauté exemple au lycée on s’habille de sorte à ne pas choquer les autres, donc nos apparences sont un signe de conformité. Suite à nos différentes actions, une image nous est donnée. Selon Sartre « autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même ». En conclusion même si notre connaissance par les relations est parfois faussée, L’utilisation d’un intermédiaire est un moyen nécessaire pour se connaître. Le médiateur est notre entourage, il nous aide à nous approprier une image car c’est lui qui nous caractérise. Cependant notre image est faussée car nous changeons notre comportement afin de susciter l’adhésion.

(II 1§, 2ère possibilité) La relation avec les autres peut-elle être un moyen de connaissance plus efficace . Ceux ci perçoivent nos sentiments à travers nos gestes, en effet lorsque nous ressentons une émotion particulière comme par exemple la peur, celle ci peut se traduire de différentes façons comme par exemple des tremblements... Ceux-ci nous trahissent et permettent à l'autre de découvrir une de nos facettes. On apprend à se connaitre également à travers la parole, c'est la meilleure façon de se connaitre, se situer par rapport à d'autre personnes, en effet lors d'un dialogue chacun donne son avis sur quelque chose et on peut ainsi voir si nous suivons l'opinion d'un groupe de personne ou si nous nous démarquons. Le regard des autres nous donne aussi des informations sur nous même, si les personnes autour de nous nous regardent bizarrement on peut se dire que nous ne sommes pas normaux ou plutôt que nous sommes différents de la majorité. Toutes ces situations mettent en exergue que le sujet montre volontairement (c'est à dire qu'il reflète ce qu'il veut que l'on voit) ou involontairement une image extérieure à lui-même (c'est à dire qu'il ne se rend pas compte qu'il nous dévoile inconsciemment certaines choses). Il a le choix lors de son existence de paraitre selon son choix, ses goûts… Cette apparence donne aux autres une image, parfois cette image suffit aux autres pour être jugés. Si une personne est conformiste, le fait de se fondre dans la masse lui permet de ne pas subir les jugements de la société. Certains petits signes apparents peuvent permettre aux gens qui nous entourent de découvrir un peu plus de la personnalité du sujet ; un signe distinctif d’une certaine religion par exemple. Nous sommes maitres de notre apparence extérieure. Chaque individu crée son apparence selon sa personnalité intérieure. En conclusion pour se connaitre un peu plus on doit forcement se mettre en contact avec d'autres individus.

(II 2§, 1ère possibilité) L'homme peut également se découvrir seul, sans environnement extérieur. En effet, le sujet peut se définir seul, grâce à diverses méthodes.
On appelle la première "l'introspection". Selon Montagne, cette introspection est naturelle pour l'homme. Il pense que seule l'écriture peut nous rendre compte de ce que que nous éprouvons de plus intime. Elle serait naturelle et innée. Hegel la définit ainsi :" l'homme prend conscience de qui’il est, précisément, tous les moments de son esprit"Le sujet sefocalisant uniquement sur lui même et ses pensées, plonge dans son for intérieur, à la recherche de réponses à ses questions. Fruit de ses strictes pensées, l'introspection ne peut vraisemblablement qu'être fiable quant à la définition qu'elle transmet. Mais à trop s'interroger, le sujet alors peut il peut alors se perdre dans ces pensées et confondre ce qu'il est vraiment avec son analyse de lui-même. Une autre méthode es alors possible, en analysant les actes que l'on a produit, que l'on a engendré dans certaines situations périlleuses émotionnellement. On peut se révéler des facettes profondes que l'on aurait jamais révélé en temps dit "normal". Selon Hegel encore une fois, l'art, également, appartient à cette "expression incontrôlable de son état d'esprit".Il existe donc diverses manières de se comprendre seul, dans une introspection ou à travers ses actes.



(II 2§, 2ème possibilité)

La connaissance de soi-même peut aussi passer par une recherche intérieure de l'individu, appelée introspection. En premier lieu, elle peut passer par une réflexion de l'individu sur sa condition,ses pensées,ses envies. Le sujet, prend « conscience de ce qu'il est intérieurement, de tous les mouvements de son âme, de toutes les nuances de ses sentiments », selon Hegel .Il se découvre donc „par ses propres yeux“. Mais l'introspection passe aussi par de nombreux cheminements tels que les souvenirs, comprenant les réactions que l'on a eues face à telles ou telles situations. Hegel considère aussi l'œuvre d'art comme l'aboutissement, le cheminement le plus extrême de la connaissance de soi, comme un miroir reflétant l'esprit. Montaigne s'y est essayé dans ses « Essais » où il écrivit « Je n’ai d’autre objet que de me peindre moi-même ». Cependant, d'après d'autres philosophes, comme Auguste Comte, l'introspection est une méthode plus approximative qu'il n'y paraît pour se connaître. Auguste Comte critique l'introspection sur le fait que l'individu ne peut être dans le même temps le sujet d'une observation et l'observateur : « L'individu pensant ne saurait se partager en deux dont l'un raisonnerait, tandis que l'autre regarderait raisonner. L'organe observé et l'organe observateur étant, dans ce cas, identiques, comment l'observation pourrait-elle avoir lieu ? ». (manque une phrase de conclusion)


Les moyens de la connaissance de soi semblent toujours insatisfaisants, quelles sont les limites de cette connaissance, sont-elles inconscientes ou volontaires ?

(III 1§, 1ère possibilité) On peut effectivement se connaître mais seulement en partie. On connait notre conscience c’est à dire la connaissance de nos actes, ce que l’on dit ou fait mais nous n’avons pas la possibilité de connaître notre inconscient, qui est une partie du psychisme formé de pulsions, désirs, sentiments refoulés car ils paraissent inacceptables. En effet nous ne savons parfois pas quelles sont les motivations de nos actes, ou même de nos rêves. Selon Freud, le « sur moi » (über ich) sert à désigner le résultat d'un processus qui se déroule chez l'enfant et qui reste imprimé dans son inconscient lorsqu'il est adulte ( interdits ou obligations transmis pendant notre enfance qui vont ressortir sous forme de comportements ou symptômes tels que les rêves, obsessions, phobies, lapsus .. De plus , Freud admet un phénomène de " refoulement " , il pense que " la conscience est lacunaire " c'est à dire qu'elle constate des faits mais les motivations lui échappent parfois. L'inconscient peut alors dominer la consciense qui donne elle même seulement l'illusion de se connaître. On peut donc se connaître, mais pas réellement car on ne peut pas connaître notre inconscient.

(III 1§, 2ème possibilité) On se rend compte que même en réfléchissant sur soi-même, même en voulant réfléchir soi-même, on s'oppose à des barrières : en effet lorsqu'on agit, parle, il arrive que l'on ne parvienne pas à définir la motivation de cet acte ou de cette parole. C'est ce que Freud, dans son livre Études sur l'hystérie, appelle un « acte maqué » ou un « lapsus ». Par exemple, le professeur dit à ses élèves « Je ne peux pas vous dire quelle note vous aurez à votre prochain devoir, je ne suis pas voyeur » au lieu de dire : je ne suis pas voyant. Ces actes ou ces paroles sont difficiles à expliquer, on a l'impression qu'il proviennent d'une partie inconnue de nous-mêmes. Selon Freud, cette partie de nous-même appelée « inconscient » nous est inaccessible sans un véritable travail sur soi même appelé la « psychanalyse ». En effet, cet inconscient est comme enfermé, emprisonné, enfoui à l'intérieur de nous-même. Il est maintenu caché et inaccessible par le « sur-moi » : une construction historique, sociale, religieuse acquise lors de la vie de chaque individu. Pour illustre le propos : nos parents depuis l'enfance nous apprennent ce qu'il faut faire, et ce qu'il ne faut pas faire. La société nous impose ses codes de politesse, de conduite, ses valeurs... Ce « sur-moi » nous bloque l'accès à notre inconscient. Les « actes-manqués » sont des témoignages, des symptômes de l'existence de cet inconscient et de sa capacité à nous façonner, nous faire agir, à nous déterminer. Souvent, le « sur-moi » est tellement fort que l'on refoule cet inconscient. Pour se connaître soi-même il s'agit donc de briser ce « sur-moi » construit par notre histoire, vécu, environnement familial et social, et d'arriver à faire coïncider la conscience, qui est la partie émergente, maîtrisable, prévisible, analysable de notre être, avec l'inconscience qui est la partie enfouie, non-maîtrisable, imprévisible, difficilement compréhensible. Il s'agit donc de comprendre, prendre avec soi, cet inconscient qui semble extérieur à nous, tellement il est profondément enfoui en nous. La limite à la connaissance de soi est le « sur-moi » et si l'on veut vraiment se connaître, il faut passer par la psychanalyse.



(III, 1§, 3ème possibilité) Il est très différent d'être conscient d'exister et d'avoir la connaissance de sa personne. C'est une distinction entre le physique et le psychologique. Le physique se voit, donc on connait son corps, tandis que le psychologique est en nous, on n'a donc pas toujours conscience qu'il existe ou de ce qu'il contient. Certaines personnes que l'ont dit victimes de TIC ou TOC, ou qui font des lapsus dans leurs phrases, sont conscientes d'agir d'une certaine manière mais n'ont pas conscience de leur motivation, c'est à dire qu'elles ne sont pas capables d'expliquer pourquoi elles agissent de cette manière, on dit qu'elles sont inconscientes de leurs actes. Par exemple certaines personnes sont obligées de vérifier constamment que les portes sont fermées, elles ne se sentent satisfaites que lorsqu'elles ont accompli cette tâche. Quand on agit d'une certaine manière sans s'en rendre compte on ne pourrait pas expliquer notre acte à l'aide de notre conscience, pourtant, on peut supposer qu’il y a une explication rationnelle qui vient d'un souvenir ou d'un sentiment enfoui. Ce souvenir est dit inconscient et on ne peut pas, seul, décrypter cet inconscient, on doit faire appel à un psychanalyste. L’inconscient est regroupé autour de différents symptômes, tels que des pulsions, des interdits ou des obligations qui ont été intégrés pendant l’enfance ou qui sont dus à des traumatismes refoulé qui s’expriment par le biais de cet inconscient. Freud appelle « lacunes » de la conscience cette incapacité pour la conscience d’expliquer les mobiles de ses actions, selon lui, la seule solution pour accéder à cet inconscient est la psychanalyse.

(III2§) On peut donc essayer de se connaître par rapport à nos actions, notre comportement, mais pas seulement. Le sujet se retrouve parfois confronté à lui-même, et fait face aux limites d'une réponse engendrée par une introspection. En effet, on a parfois du mal à rester honnête sur soi-même, sur ce qui nous concerne ou nous définit directement, comme l'image que nous reflétons, notre personnalité. Peut-être, comme le pense Sartre, sommes-nous tout simplement de « mauvaise foi », en refusant de voir la vérité telle qu'elle est, en refusant de s'avouer ce qu'on pense, ce qu'on veut, ou encore ce qu'on est vraiment. Nos intentions peuvent apparaître moins nobles qu'elle ne paraissaient avant. En se l'avouant à soi-même, on peut aussi le dévoiler aux autres, et cela pourrait nous remettre en cause. Selon Sartre, « La mauvaise foi est d'abord une fuite devant la liberté ». Il faudrait donc être conscient de ce que nous sommes vraiment, pour ensuite être totalement libres. Notre conscience doit justifier nos choix. On peut donc se demander si l'on veut réellement se connaître. « Je ne connais pas de monstre et de miracle si exprès que moi-même » : Par cette phrase, Montaigne suggère que l'homme peut avoir peur de ce qu'il découvrirait en lui s'il essayait de s'analyser. On risque de déceler en nous quelques facettes que nous aurions préféré laisser enfouies, on peut aussi se décevoir, se faire peur à soi-même, et se révéler un défaut qu'on ne supporte pas, par exemple, ou un comportement inadapté. On peut alors se demander si l'idée que l'on se fait de nous-même, ne nous satisfaisait que si elle est flatteuse pour notre amour-propre. Peut-être est-ce plus facile de se créer une image qui n'est pas celle de la vérité, ou encore de se mentir à soi-même. Ainsi, nous cherchons à montrer l'image la plus parfaite de nous en tâchant de cacher nos défauts, et en tentant de garder les côtés les plus avantageux de notre caractère.

voir un exemple de conclusion dans les 2 versions des TS1

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