Texte d'Alain sur la commémoration du passé :
Quelques éléments de réflexion sur ce texte :
Thèse du texte : Ce qui définit l’homme c’est qu’il est le fruit de son passé. L’homme ne vit pas au présent comme l’animal, dans la satisfaction immédiate de ses besoins. Il est le produit de sa culture, cet héritage culturel se retrouve dans la langue qu’il apprend, dans les techniques qu’il utilise. Le passé est bien utilisé au présent, mais cela ne suffit pas à définir l’homme. Ce qui le définit vraiment c’est qu’il est conscient de ce passé et de ce qu’il lui doit (dimension morale de cette conscience). Cette conscience se manifeste par la commémoration, l’hommage rendu aux grands hommes.
A noter : le vocabulaire religieux (culte, adorer), l’absence du mot « histoire », l’absence du vocabulaire se référant à la connaissance historique. Au contraire le texte se situe au niveau de la mémoire collective et de son utilité. Le seul sens du mot histoire qui est conforme au texte c’est l’histoire en tant que l’ensemble des faits passés (mais pas en tant que science). Distinction qui a de l’importance : Une commémoration peut elle faire l’économie d’une véritable connaissance de la vérité historique ? ou bien au contraire la mémoire (par les buts qu’elle poursuit) est-elle en un sens étrangère (voire même parfois hostile) à la connaissance historique ?